CAPEL ART
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Pour vous donner envie de visiter l'usine et découvrir les gestes qui transforment la laine en chapeaux. Lorsque vous viendrez visiter un guide détaillera les explications pour chacune des opérations. Vous apprendrez aussi le calvaire vécu par les femmes et enfants immigrés espagnols de la "Retirada" en 1939.
La génèse
MELANGE DES LAINES : mélange des fibres longues de Mérinos d'Arles et des fibres courtes de blousses (rebuts de filatures) : douceur et solidité.
PREMIER CARDAGE : les peignes transforment la laine en un matelas d'environ 4cm
ENROULAGE : la laine est cardée une deuxième fois pour obtenir un voile fin de 1cm qui est ensuite enroulée sur un bicône en bois pour former un batissage.
PREMIER FEUTRAGE : Les batissages sont vaporisées et comprimées. La matière se denisifie.
DEUXIEME FEUTRAGE : Les cloches sont feutrées une deuxième fois au travers de 17 passages au multi-rouleaux. Ces rouleaux vibrent et sont mouillés à l'eau contenant 1% d'acide sulfurique.
TROISIEME FEUTRAGE : C'est la dernière opération de feutrage. Les cloches sont pilées pendant plusieurs heures par deux masses en bois.
DEGAGEAGE DE TETE : Les cloches sont ramollies à la vapeur et on leur arrondit la tête.
PONCAGE : Après séchage à l'étuve, les cloches sont délicatement poncées pour lisser le feutre.
FORMAGE : La forme en fonte d'aluminium est chauffée et la cloche est étirée sur le bloc. Le chapeau prend ainsi sa forme définitive.
MATRICAGE : Le chapeau est placé sous un sac de sable chaud pour bien former les bords.
COUTURE : Tous les éléments de finition et de garniture sont cousus, galon intérieur, galon intérieur, coiffe, autres décorations…
BAFFAGE : Le chapeau est soumis une dernière fois à la vapeur pour faire remonter les fibres et obtenir un beau feutre en finition.
Ce livre passionnant de Georges Chaluleau utilise des témoignages sur cet épisode tragique de la Retirada à l'issue de la guerre d'Espagne. Des centaines de femmes et enfants retenus en plein hiver dans des conditions lamentables dans l'usine momentanément désaffectée.
Pour en savoir plus allez sur le site des Archives départementales en cliquant ici ou consultez leur documentation